DE LA SAGESSE QU'IL Y A A RESTER, DURABLEMENT, CHACUN CHEZ SOI (2)

Publié le par François-Xavier Gaëtan Gelin

Considérons plus près de nous encore, ce Kosovo historiquement terre serbe, aujourd'hui peuplé à 90% d'albanophones qui réclament, c'est logique, l'indépendance (avant une fusion avec l'Albanie ?) Pauvres Serbes résiduels sur cette terre qui fut exclusivement la leur il y a si longtemps !
Le territoire est à celui qui l'occupe. On commence à en savoir quelque chose du côté de Villiers-Le-Bel et ailleurs.


Sur cette malheureuse terre d'Afrique, les Européens ont stupidement créé des pays préfabriqués, tragiquement handicapés par des frontières tracées sur une carte, avec une règle, insultant ainsi les réalités locales. Au nom des grands principes de 1789, il fallait nier qu'il existât des ethnies, c'est-à-dire des communautés, fortes, homogènes sur le plan culturel et religieux. C'était pourtant, en admettant la nécessité de créer des nations modernes, ce qu'il aurait fallu respecter. Susciter un Etat Tutsi et un Etat Hutu. Ce n'était peut-être pas une garantie absolue de paix entre les deux peuples en question, certes, mais déjà un plus sûr moyen d'y parvenir.
Ces pauvres Africains, qui singent les Européens, que l'on condamne à singer les Européens, "pas de démocratie-pas de subventions", selon les canons de cet étrange néo-colonialisme qui ne dit pas son nom, cent fois plus odieux que l'ancien, inspirent à tout homme de coeur, une immense pitié. Ils n'ont pas fini de s'entretuer, citoyens improbables de patries artificielles. Il serait nécessaire de repenser le découpage de tous les territoires. Mission impossible. Qui oserait et pourrait le faire ? Il faudrait remettre en cause l'idéologie sacrée de l'individualisme souverain. Le malheur africain a de l'avenir.


Ces 1,4 million d'Irakiens chassés par le chaos de leur pays et réfugiés en Syrie (19 millions d'habitants seulement), accueillis au début du flot d'exil plutôt généreusement, par solidarité arabe, mais qui deviennent naturellement gênants, combien de temps seront-ils tolérés sans heurts ?


Ces terres anciennement juives, sont aujourd'hui peuplées majoritairement d'israélites et de musulmans. Ils se disputent le même sol. On peut retourner le problème dans tous les sens : il n'y a pas de solution. Le malheur israélo-palestinien, lui de même, a de l'avenir.


Nous assistons, atterrés et impuissants, à la balkanisation du monde, sous les applaudissements de mondialistes hallucinés auxquels on a vraiment envie de crier en pleine figure : Imbéciles ! Et devrions-nous ajouter aussitôt : Assassins !


La beauté de la race humaine résulte de la diversité de ses cultures, de ses civilisations. La mosaïque est une harmonie parce qu'elle unit ce qu'elle a préalablement séparé : des multitudes de petites pièces rapportées, regroupées par couleurs, qui donnent ainsi un sens à un ensemble. Mélangez tout et vous n'obtiendrez que le désordre. Sans doute la comparaison s'arrête-t-elle vite : la mosaïque est un objet statique. Le monde est un sujet dynamique. Soit. Ce n'est pas l'échange qui est périlleux, c'est le mélange, source de confusion. L'échange permet de se connaître, et peut-être de se comprendre, sans cesser de se distinguer. Le mélange conduit à l'affrontement sanglant ou à abâtardir, et le monde s'attriste ou s'appauvrit.


Il est faux d'aller en répétant, pour se consoler ou relativiser l'ampleur du phénomène, qu'il en a toujours été ainsi. Outre que l'importance des masses déplacées aujourd'hui est sans commune mesure avec celle d'hier, les envahisseurs, la plupart du temps simples prédateurs, étaient souvent repoussés, ou se repliaient d'eux-mêmes sur leurs bases.
 Ce qui fut la Gaule est encore habitée par des populations de souche gauloise à 65%. C'est énorme. Et le signe que ni les Francs ni les Romains avant eux n'avaient lourdement peuplé ce qui allait devenir la France. Ce pourcentage, encore élevé, de combien était-il avant 1914 ? Et de combien sera-t-il dans trente ans ? 
L'Europe est devenue une passoire et le sera plus que jamais avec l'entrée dans la Communauté de pays aussi incertains que la Roumanie. Déjà la frontière entre la Turquie et la Grèce est tout sauf étanche. On estime que 500.000 immigrés franchissent illégalement, chaque année, les limites de l'Union Européenne. 
Peut-on croire, un seul instant, que cette perfusion permanente sera sans conséquences ?


Je laisse le mot de la fin, le mot de la lucidité, prononcé à une époque où il n'était pas encore trop tard, en mars 1959, évidemment dans le secret de l'Elysée, à Charles de Gaulle :
"C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes,des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne." (1)

(1) Dans C'était de Gaulle, d'Alain Peyrefitte.

Publié dans Autres chroniques

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