LE "NAZISME" ET L'EXTREME DROITE
Les lecteurs attentifs de mon journal auront peut-être remarqué que dans les chroniques où j'ai fait allusion à la tragique aventure hitlérienne, j'ai toujours mentionné le "National-Socialisme"et non le "Nazisme" appellation qui est une abréviation de l'allemand na [tionalso] zi [alist] dont les premiers utilisateurs furent, de fait, les disciples d'Adolf eux-mêmes.
Merci à eux ont pensé certains. Car l'usage systématique, exclusif en France, de cette dénomination imposée par la gauche intellectuelle qui s'érigea et s'érige encore en commissaire de la pensée, est tout, sauf fortuite.
Presque plus personne ne sachant exactement de quelle contraction de langage le mot nazisme est issu, il devint un vrai nom propre en soi, et eut le mérite de faire oublier que ce nationalisme-là se voulait socialiste et que, incontestablement, il le fut.
Le National-Socialisme, comme le Fascisme, sont, si l'on doit absolument les situer sur l'échiquier politique qui nous sert de référence universelle, des mouvements d'extrême gauche, d'une extrême gauche non internationaliste, certes, encore que, mais foncièrement de même essence que le socialisme révolutionnaire et le communisme, marxismes appliqués.
La seconde guerre mondiale les a défaits et a consolidé le camp rival, le camp communiste. Les vaincus ont toujours tort et l'histoire est écrite (au moins jusqu'à un certain point et pour un certain temps, heureusement), par les vainqueurs.
Le Fascisme et le National-Socialisme devinrent les horreurs officielles du vingtième siècle. Et ceux qui n'avaient pas de mots assez durs pour vouer ces idéologies aux gémonies et exploitaient jusqu'à l'indécence les cendres des martyrs des camps de concentration, furent les mêmes qui osèrent trouver du charme à Messieurs Staline, Mao et Castro, ignorèrent les goulags et écrivirent, sans rire, qu'en avril 1975 Saïgon avait été "libérée".
Ainsi, avec une audace tranquille et une habileté rhétorique indéniable, on classa à "l'extrême droite" ces faux frères du socialisme. Et tout le petit monde de ceux qui prétendaient penser, à droite comme à gauche, goba cette énormité.
Elle avait plusieurs avantages :
Permettre de continuer à magnifier le communisme et tous ses succédanés dont il est remarquable de constater qu'encore maintenant, mais il est vrai qu'il demeure des puissances qui s'en réclament, le procès devant l'Histoire n'est toujours pas fait.
Diaboliser tout mouvement à droite marqué par l'attachement à la patrie et à des valeurs traditionnelles ; tenir par là-même, en laisse, la droite dite "modérée", entendez soumise spirituellement au magistère exercé par les intellectuels de gauche, et donc empêchée de se rapprocher de la droite "extrémiste", parce que l'extrême droite, mon bon Monsieur, c'est le nazisme, de bien triste mémoire, et donc... patati patata.
Ce piège, grossier, se referma régulièrement sur une droite consentante et Jacques Chirac s'interdit de faire avec le Front National ce que François Mitterrand n'eut aucun scrupule à faire avec le Parti Communiste, et sans s'attirer aucune foudre des maîtres à penser, alors même que placer en symétrie FN et PC relève, en toute objectivité, de l'escroquerie.
Le "Nazisme" d'extrême droite est un magnifique canular utilitaire qui a joué un rôle éminent dans le déploiement du terrorisme intellectuel de ces soixante dernières années.
A l'origine de tous ces abus il y a comme toujours un détournement du sens des mots comme je l'ai dénoncé à plusieurs reprises (cf. en particulier LE MAUVAIS SANS d'octobre 2006).
Par delà les classifications habituelles, il faut se poser la question de la nature profonde de ces utopies meurtrières.
Le contesté mais lucide Guy Mollet à la tête de la SFIO disait des communistes : "Ils ne sont pas à gauche, ils sont à l'Est". En dernière analyse, Communisme, Fascisme, National-Socialisme, ne sont ni de gauche ni d'extrême gauche, ni de droite, ni d'extrême droite, ils sont de la planète totalitaire.Tous produits d'une certaine modernité, n'en déplaise aux éternels béats progressistes.
Merci à eux ont pensé certains. Car l'usage systématique, exclusif en France, de cette dénomination imposée par la gauche intellectuelle qui s'érigea et s'érige encore en commissaire de la pensée, est tout, sauf fortuite.
Presque plus personne ne sachant exactement de quelle contraction de langage le mot nazisme est issu, il devint un vrai nom propre en soi, et eut le mérite de faire oublier que ce nationalisme-là se voulait socialiste et que, incontestablement, il le fut.
Le National-Socialisme, comme le Fascisme, sont, si l'on doit absolument les situer sur l'échiquier politique qui nous sert de référence universelle, des mouvements d'extrême gauche, d'une extrême gauche non internationaliste, certes, encore que, mais foncièrement de même essence que le socialisme révolutionnaire et le communisme, marxismes appliqués.
La seconde guerre mondiale les a défaits et a consolidé le camp rival, le camp communiste. Les vaincus ont toujours tort et l'histoire est écrite (au moins jusqu'à un certain point et pour un certain temps, heureusement), par les vainqueurs.
Le Fascisme et le National-Socialisme devinrent les horreurs officielles du vingtième siècle. Et ceux qui n'avaient pas de mots assez durs pour vouer ces idéologies aux gémonies et exploitaient jusqu'à l'indécence les cendres des martyrs des camps de concentration, furent les mêmes qui osèrent trouver du charme à Messieurs Staline, Mao et Castro, ignorèrent les goulags et écrivirent, sans rire, qu'en avril 1975 Saïgon avait été "libérée".
Ainsi, avec une audace tranquille et une habileté rhétorique indéniable, on classa à "l'extrême droite" ces faux frères du socialisme. Et tout le petit monde de ceux qui prétendaient penser, à droite comme à gauche, goba cette énormité.
Elle avait plusieurs avantages :
Permettre de continuer à magnifier le communisme et tous ses succédanés dont il est remarquable de constater qu'encore maintenant, mais il est vrai qu'il demeure des puissances qui s'en réclament, le procès devant l'Histoire n'est toujours pas fait.
Diaboliser tout mouvement à droite marqué par l'attachement à la patrie et à des valeurs traditionnelles ; tenir par là-même, en laisse, la droite dite "modérée", entendez soumise spirituellement au magistère exercé par les intellectuels de gauche, et donc empêchée de se rapprocher de la droite "extrémiste", parce que l'extrême droite, mon bon Monsieur, c'est le nazisme, de bien triste mémoire, et donc... patati patata.
Ce piège, grossier, se referma régulièrement sur une droite consentante et Jacques Chirac s'interdit de faire avec le Front National ce que François Mitterrand n'eut aucun scrupule à faire avec le Parti Communiste, et sans s'attirer aucune foudre des maîtres à penser, alors même que placer en symétrie FN et PC relève, en toute objectivité, de l'escroquerie.
Le "Nazisme" d'extrême droite est un magnifique canular utilitaire qui a joué un rôle éminent dans le déploiement du terrorisme intellectuel de ces soixante dernières années.
A l'origine de tous ces abus il y a comme toujours un détournement du sens des mots comme je l'ai dénoncé à plusieurs reprises (cf. en particulier LE MAUVAIS SANS d'octobre 2006).
Par delà les classifications habituelles, il faut se poser la question de la nature profonde de ces utopies meurtrières.
Le contesté mais lucide Guy Mollet à la tête de la SFIO disait des communistes : "Ils ne sont pas à gauche, ils sont à l'Est". En dernière analyse, Communisme, Fascisme, National-Socialisme, ne sont ni de gauche ni d'extrême gauche, ni de droite, ni d'extrême droite, ils sont de la planète totalitaire.Tous produits d'une certaine modernité, n'en déplaise aux éternels béats progressistes.