L'ISLAM (21)

Publié le par François-Xavier Gaëtan Gelin

L'Islam est né, nous l'avons constaté, dans la violence. Il s'est consolidé là où il est apparu, dans la violence.
C'est encore par la violence qu'il va conquérir des territoires. C'est un fait. L'Islam n'a pas gagné les âmes, il a soumis les esprits et les corps.
Peu  après son émergence, il a connu une formidable expansion. Songeons-y : Mahomet meurt en 632, dans les conditions que nous avons rappelées. Peu propices, a priori, à une propagation de la nouvelle religion.
Cependant, cent ans, tout juste cent ans plus tard, les Sarrasins sont arrêtés à Poitiers !
Que de chemin parcouru. En prêchant la "bonne nouvelle" ? Non, en faisant la guerre.
Le Coran y pousse, Mahomet a donné l'exemple de son vivant. 


La conquête du sud méditerranéen est facilitée par les complicités dont les musulmans vont profiter dans leur grande marche, par l'état de décomposition des pouvoirs locaux, par la naïveté de chrétiens mal formés qui purent voir dans l'islam une variante du christianisme.
De leurs places fortes acquises, les Sarrasins organisent des razzias mot dont il n'est pas étrange qu'il soit d'origine arabe. Pillages conduits en Inde, en Provence, en Dauphiné, jusqu'en Bourgogne, en Corse et en Sardaigne.
Les Turcs ravageront la Hongrie avant d'être immobilisés devant Vienne en 1529. Au XVIIIe siècle, le schah de Perse pille Delhi. Etc.


S'il est bien utile de se convertir à l'islam pour avoir "une situation", le sort des non-convertis dépend de leur état : les païens sont promis à la mort ou à l'esclavage, les juifs et les chrétiens bénéficient, en principe, de la dhimmitude. Contre une relative liberté religieuse et une certaine autonomie, ils doivent verser des impôts spécifiques (évidemment spoliateurs), et subissent contraintes et discriminations.
Par exemple, sur le plan judicaire, un musulman ne peut être mis à mort pour le meurtre d'un "infidèle", alors que les Dhimmis sont condamnés à la peine capitale pour le meurtre d'un musulman. Ou encore, il est interdit aux chrétiens de construire de nouvelles églises.
Mais entre les croyants des trois grandes branches de l'islam, le sunnisme, le chiisme et le kharidjisme, la guerre, on le constate encore de nos jours, peut être impitoyable.
Malheur également au musulman qui se convertit à une autre religion : l'apostasie est passible d'une exécution sans autre forme de procès.


Il est parfois de bon ton, sous certaines plumes occidentales, d'expliquer ce que l'on nomme l'"islamisme", comme une simple réponse à l'impérialisme américain, à l'insupportable existence de l'Etat d'Israël, qui en seraient les géniteurs. Mais comment rendre compte de l'attitude des musulmans indonésiens, majoritaires dans leur pays, d'une manière écrasante, qui persécutent leurs concitoyens qui ne partagent pas leur foi, et qui sont bien peu concernés par le conflit du Moyen-Orient ? Il faut rappeler à cet égard, qu'aujourd'hui, les musulmans arabes ne représentent plus que un sixième des musulmans dans le monde. Et même les Turcs ont à leur tête un islamiste qualifié de "modéré", Recep Tayyip Erdogan, qui déclara cependant, naguère, que "les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes".


On peut multiplier les exemples, historiques ou contemporains, à l'infini, on n'échappe pas à cette forte constatation : l'Islam entretient avec la violence un lien sacré.

(à suivre) 

Publié dans L'ISLAM

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G
Bonjour, pour contraster avec votre article, je voulais vous signaler les raisons des conversions en sens inverse (cad de l'islam au christianisme) selon une étude américaine fort intéressante : http://vitamivero.free.fr/spip/spip.php?article2146Bien à vous.
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F
Merci pour le renseignement.
B
Monsieur,Vous avez entrepris une étude de l'islam à partir des textes de la "sunna "qui ne sont que des constructions abracadabrantesques et tardives des califes omeyades puis abbassides. Vous remarquerez que les différents textes de la sunna servent uniquement à valider voire légitimer le contenu du lexionnaire (recueil de textes) appelé "quran". (D'ailleurs dans plusieurs versets du quran il est précisé qu'il n'y a "pas d'autre témoin qu'Allah" pour certifier la révélation faite à Muhammad : S10, v29, S17, v96, S46, v8-9, S48 v28, S61, v9 etc...) En réalité malgré des chaînes invérifiables de pseudo-transmetteurs, il n'y a aucun témoin capable de légitimé la révélation faite à Muhammad. Sous l'influence de ces textes qui s'autovalident, vous pourrez croire que l'islam est née vers 610 avec la révélation descendu du ciel et faite à un arabe Mahomet qui serait mort en 632. Pourtant tout ceci a été remis en cause par de nombreux islamologues et spécialistes qui ont apporté les preuves de la supercherie depuis déjà de nombreux siècles à commencer par un certain Jean DAMASCENE fait docteur de la foi chrétienne par Léon XIII (Cf. Les Ecrits sur l'Islam de Saint Jean DAMASCENE publiés aux éditions du CERF). Puisque vous rechercher la Vérité avec raison, commencez donc par lire les deux ouvrages d'Edouard Marie GALLEZ "le messie et son prophète : Aux origines de l'islam" paru en 2005 aux éditions de Paris. Vous gagnerez du temps pour y trouverez les véritables origines du fameux lectionnaire et de la fausse "religion" du faux prophète Muhammad. Un autre ouvrage sera bientôt édité sur les deux Muhammads : Du concepteur de la nouvelle "religion" à l'habile chef de guerre qui rassembla des clans arabo-syriaques judéo-chrétiens pour conquérir la syrie palestine vers 328... Vous découvrirez aussi deux exils forcés (hégires), le premier en 617 lorsque les juifs rabbanites et leurs ennemis judéonazaréens (appelé souvent saduccéens) furent expulsés de Jérusalem par les Perses pour troubles à l'ordre public et qui se réfugièrent au nord de la mer morte ; le second lorsque ces mêmes judéonazaréens durent s'enfuir devant les armées d'Héraclius en 622 car avec ces judéo-nazaréens étaient accusés par leurs frères juifs des massacres de 30.000 chrétiens fidèles à Byzance suite à la prise de Jérusalem par les Perses sassanides le 5 mai 614... Vous découvrirez peut-être les vraies raisons de cette dispute entre les judéo-nazaréens ("saduccéens") et les juifs rabbanites ("pharisiens") à propos de la reconstruction du temple et vous comprendrez pourquoi les judeo-nazaréens décidèrent de changer de "direction de culte" ou plus exactement de ne plus suivre la direction de prière donnée par les prêtres rabbanites (car il ne s'agit pas de se prosterner vers un temple sacré, mais plutôt de suivre le grand maitre de cérémonie...). Vous aurez compris que cette étude nécessite une très grande connaissance du judaïsme, des sectes judaïques comme des hérésies judéochrétiennes pour comprendre comment c'est formée au fil des années cette religion pour aboutir au IXe siècle à une version proche de ce qui est appelée aujourd'hui "islam". Bonne découverte et attendez d'en avoir suffisamment lu pour reprendre le fil de vos articles. Merci.
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F
Monsieur, Merci pour toutes ces remarques qui montrent que vous avez étudié cette religion, en tout cas les conditions de sa naissance.Je ne prétends pas aller jusque là dans la précision. Au demeurant, je ne vois pas en quoi  je m'appuie sur les textes de la Sunna. Non, j'essaye, modestement, de comprendre l'essence de l'Islam, qui existe aujourd'hui, peu importe les conditions précises de sa survenance. Vous savez, il es des auteurs pour dire que Mahomet n'a jamais existé... alors !Sur mes intentions limitées, je me suis expliqué (avez-vous lu mes 20 premiers articles ?) dans L'ISLAM (1), et j'y reviendrai dans mes prochaines conclusions.