L'ISLAM (21)
L'Islam est né, nous l'avons constaté, dans la violence. Il s'est consolidé là où il est apparu, dans la violence.
C'est encore par la violence qu'il va conquérir des territoires. C'est un fait. L'Islam n'a pas gagné les âmes, il a soumis les esprits et les corps.
Peu après son émergence, il a connu une formidable expansion. Songeons-y : Mahomet meurt en 632, dans les conditions que nous avons rappelées. Peu propices, a priori, à une propagation de la nouvelle religion.
Cependant, cent ans, tout juste cent ans plus tard, les Sarrasins sont arrêtés à Poitiers !
Que de chemin parcouru. En prêchant la "bonne nouvelle" ? Non, en faisant la guerre.
Le Coran y pousse, Mahomet a donné l'exemple de son vivant.
La conquête du sud méditerranéen est facilitée par les complicités dont les musulmans vont profiter dans leur grande marche, par l'état de décomposition des pouvoirs locaux, par la naïveté de chrétiens mal formés qui purent voir dans l'islam une variante du christianisme.
De leurs places fortes acquises, les Sarrasins organisent des razzias mot dont il n'est pas étrange qu'il soit d'origine arabe. Pillages conduits en Inde, en Provence, en Dauphiné, jusqu'en Bourgogne, en Corse et en Sardaigne.
Les Turcs ravageront la Hongrie avant d'être immobilisés devant Vienne en 1529. Au XVIIIe siècle, le schah de Perse pille Delhi. Etc.
S'il est bien utile de se convertir à l'islam pour avoir "une situation", le sort des non-convertis dépend de leur état : les païens sont promis à la mort ou à l'esclavage, les juifs et les chrétiens bénéficient, en principe, de la dhimmitude. Contre une relative liberté religieuse et une certaine autonomie, ils doivent verser des impôts spécifiques (évidemment spoliateurs), et subissent contraintes et discriminations.
Par exemple, sur le plan judicaire, un musulman ne peut être mis à mort pour le meurtre d'un "infidèle", alors que les Dhimmis sont condamnés à la peine capitale pour le meurtre d'un musulman. Ou encore, il est interdit aux chrétiens de construire de nouvelles églises.
Mais entre les croyants des trois grandes branches de l'islam, le sunnisme, le chiisme et le kharidjisme, la guerre, on le constate encore de nos jours, peut être impitoyable.
Malheur également au musulman qui se convertit à une autre religion : l'apostasie est passible d'une exécution sans autre forme de procès.
Il est parfois de bon ton, sous certaines plumes occidentales, d'expliquer ce que l'on nomme l'"islamisme", comme une simple réponse à l'impérialisme américain, à l'insupportable existence de l'Etat d'Israël, qui en seraient les géniteurs. Mais comment rendre compte de l'attitude des musulmans indonésiens, majoritaires dans leur pays, d'une manière écrasante, qui persécutent leurs concitoyens qui ne partagent pas leur foi, et qui sont bien peu concernés par le conflit du Moyen-Orient ? Il faut rappeler à cet égard, qu'aujourd'hui, les musulmans arabes ne représentent plus que un sixième des musulmans dans le monde. Et même les Turcs ont à leur tête un islamiste qualifié de "modéré", Recep Tayyip Erdogan, qui déclara cependant, naguère, que "les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes".
On peut multiplier les exemples, historiques ou contemporains, à l'infini, on n'échappe pas à cette forte constatation : l'Islam entretient avec la violence un lien sacré.
(à suivre)
C'est encore par la violence qu'il va conquérir des territoires. C'est un fait. L'Islam n'a pas gagné les âmes, il a soumis les esprits et les corps.
Peu après son émergence, il a connu une formidable expansion. Songeons-y : Mahomet meurt en 632, dans les conditions que nous avons rappelées. Peu propices, a priori, à une propagation de la nouvelle religion.
Cependant, cent ans, tout juste cent ans plus tard, les Sarrasins sont arrêtés à Poitiers !
Que de chemin parcouru. En prêchant la "bonne nouvelle" ? Non, en faisant la guerre.
Le Coran y pousse, Mahomet a donné l'exemple de son vivant.
La conquête du sud méditerranéen est facilitée par les complicités dont les musulmans vont profiter dans leur grande marche, par l'état de décomposition des pouvoirs locaux, par la naïveté de chrétiens mal formés qui purent voir dans l'islam une variante du christianisme.
De leurs places fortes acquises, les Sarrasins organisent des razzias mot dont il n'est pas étrange qu'il soit d'origine arabe. Pillages conduits en Inde, en Provence, en Dauphiné, jusqu'en Bourgogne, en Corse et en Sardaigne.
Les Turcs ravageront la Hongrie avant d'être immobilisés devant Vienne en 1529. Au XVIIIe siècle, le schah de Perse pille Delhi. Etc.
S'il est bien utile de se convertir à l'islam pour avoir "une situation", le sort des non-convertis dépend de leur état : les païens sont promis à la mort ou à l'esclavage, les juifs et les chrétiens bénéficient, en principe, de la dhimmitude. Contre une relative liberté religieuse et une certaine autonomie, ils doivent verser des impôts spécifiques (évidemment spoliateurs), et subissent contraintes et discriminations.
Par exemple, sur le plan judicaire, un musulman ne peut être mis à mort pour le meurtre d'un "infidèle", alors que les Dhimmis sont condamnés à la peine capitale pour le meurtre d'un musulman. Ou encore, il est interdit aux chrétiens de construire de nouvelles églises.
Mais entre les croyants des trois grandes branches de l'islam, le sunnisme, le chiisme et le kharidjisme, la guerre, on le constate encore de nos jours, peut être impitoyable.
Malheur également au musulman qui se convertit à une autre religion : l'apostasie est passible d'une exécution sans autre forme de procès.
Il est parfois de bon ton, sous certaines plumes occidentales, d'expliquer ce que l'on nomme l'"islamisme", comme une simple réponse à l'impérialisme américain, à l'insupportable existence de l'Etat d'Israël, qui en seraient les géniteurs. Mais comment rendre compte de l'attitude des musulmans indonésiens, majoritaires dans leur pays, d'une manière écrasante, qui persécutent leurs concitoyens qui ne partagent pas leur foi, et qui sont bien peu concernés par le conflit du Moyen-Orient ? Il faut rappeler à cet égard, qu'aujourd'hui, les musulmans arabes ne représentent plus que un sixième des musulmans dans le monde. Et même les Turcs ont à leur tête un islamiste qualifié de "modéré", Recep Tayyip Erdogan, qui déclara cependant, naguère, que "les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes".
On peut multiplier les exemples, historiques ou contemporains, à l'infini, on n'échappe pas à cette forte constatation : l'Islam entretient avec la violence un lien sacré.
(à suivre)