L'ISLAM (23)

Publié le par François-Xavier Gaëtan Gelin

Cette thèse de l'islam "modéré" est d'une naïveté confondante. Elle nourrit un discours pathétique, relevant de la méthode Coué, auquel quelques intellectuels musulmans, sincères et honnêtes, ou calculateurs et s'avançant masqués, donnent un crédit aveuglant beaucoup d'occidentaux.
Il n'y a pas d'islam modéré. Il y a des musulmans modérés. C'est tout à fait différent. Comme il eut été souhaitable que l'islam soit "modéré" et "des" musulmans "extrémistes" !
L'on est en droit de se poser la question suivante : un musulman bon est-il un bon musulman ?
S'il l'est à l'égard de ses propres frères en religion, peut-être, encore que les affrontements internes, sanglants, constants depuis l'émergence de l'islam, en fassent forcément douter. A l'égard de ce qui n'est pas musulman, on ne peut y croire.


Que le Coran contienne d'excellents versets que tout être humain qui aime "ses frères, les hommes" approuve, ce n'est pas contestable. Qu'il contienne toutes les justifications du massacre des "non-croyants", est tout aussi incontestable.
Or le Coran est un tout, il est intouchable, c'est la parole de Dieu Lui-même, "en direct". C'est à prendre ou à laisser. C'est pour cela que l'islam est irréformable, n'en déplaise à tous les intellectuels qui s'agitent et qui reconstituent des islams imaginaires.
Dieu merci (pesons nos mots), malgré tout, beaucoup de musulmans, dans leur grande soumission à Allah tout puissant, laissent de côté le pire (par ignorance ?), et s'efforcent de mener une vie droite et noble et donnent aux "autres" de belles leçons de piété, de pudeur, d'humilité et d'hospitalité généreuse.
Mais ce n'est qu'une contradiction apparente que le même disciple de Mahomet vous sourit aujourd'hui et vous insulte demain. Dans un pays musulman, un indigène a pu dire au prélat catholique italien avec lequel il entretient pourtant les relations les plus courtoises, en substance, que le jour où il déciderait de l'assassiner, ce serait avec douceur, sans haine, le sourire aux lèvres. Le Coran est un tout : lisez-le, lisez-le (pour la bonne traduction cf. L'ISLAM [1]).

L'islam peut se comporter comme un volcan inactif depuis des décennies, voire des siècles. On finirait par le croire éteint, et ne doutez pas de croiser de nombreux "experts" pour vous l'affirmer. Mais que certaines conditions soient réunies, et c'est l'éruption. Gare alors à ceux qui se seraient endormis à proximité du cratère !
Et ce retour de flammes ne sera pas le fait de "fanatiques" isolés qui "trahiraient" l'islam. Non, toute la poudre est là qui repose dans le Coran et la Sunna. Que des imams qui eux, savent, décident de gratter l'allumette, de la déposer au bon endroit, et...


L'islam  a engendré un "système", l'Islam.
Certes, la fameuse charia, par exemple, est un peu, beaucoup, presque pas, appliquée, ici ou là, au gré des circonstances, des positions des oulémas, de la plus ou moins grande "laïcité" des Etats musulmans. Mais aussi tous les textes existent, ils sont prêts à servir. La tentation, compréhensible, du "repli identitaire", dans les pays dits encore "chrétiens", de culture chrétienne disons, ne peut avoir pour conséquence pour les musulmans que d'être plus "islamistes" en banlieue parisienne qu'à Marrakech, où l'on est "entre soi", où l'on respire l'Islam par toutes les pores de la vie sociale, où la surenchère n'est pas nécessaire, où de toute façon ce qui choquerait un Occidental passe inaperçu. (Notons toutefois que l'islam "assoupi" de certaines nations réveille ceux des musulmans qui le jugent dénaturé).


C'est donc une lourde, une immense responsabilité qu'ont prise les hommes politiques de l'Europe, depuis trente ans, en laissant s'installer sur le sol de leurs pays, hommes, femmes et enfants, venus d'ailleurs, d'un autre monde, laissant dériver une immigration de travail maîtrisée (dont la pertinence cependant méritait déjà examen), vers une immigration de peuplement, avec toutes les conséquences sociales, économiques, humanitaires, que cela entraîne, et à laquelle, si j'ai bien compris, ces fous furieux militants de l'Arche de Zoé voulaient, à leur manière, participer.
L'occident ne croyant plus en rien, s'en voudrait sans doute "d'assimiler" ces étrangers. Les "assimiler" à quoi d'ailleurs ?, puisqu'il n'a plus de corps de valeurs à proposer. Seulement, plus ou moins, "intégrés" (je reviendrai dans une future chronique sur assimilation et intégration), ils sont poussés à revendiquer leur "droit à la différence" et à terme à reconstituer leur pays natal ou d'origine, avec son système religieux, sur le sol d'adoption. Dans ce contexte, les manifestations d'esprit de dhimmitude des autochtones européens se multiplient. Le musulman, sensible aux rapports de force, y verra une faiblesse, un encouragement à faire éclater l'expression de sa fierté arrogante et exiger que se traduise dans les faits, sa prédominance.


Le réveil de tous sera tragique en dépit des efforts louables de beaucoup parmi lesquels de nombreux musulmans qui ne demandent pas mieux que de se fondre dans la foule française. Ces derniers seront les premières victimes des défenseurs de l'islam car on pardonne toujours moins aux traîtres à la cause sacrée qu'à l'ennemi.
On ne peut exclure le risque d'une guerre que l'on devra, administrativement, qualifier de "civile".
On voudrait qu'un tel scénario-catastrophe reste une théorie, un fantasme. Qu'à Dieu, à défaut d'Allah, plaise qu'il en soit ainsi.
Mais le devoir de lucidité doit l'emporter : il y a incompatibilité de colocation du même territoire entre l'Islam et le monde dit "occidental". Il se pourrait que l'on ne manque pas d'éprouver cette contradiction le plus concrètement du monde, dans sa chair et avant longtemps, en l'état actuel de la situation et de son évolution prévisible.

(fin)

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